samedi 12 avril 2014

Créer une entreprise au Bénin

Même si les conditions d’installation sont de plus en plus attractives, les démarches administratives restent longues et fastidieuses.

                                            Démarches à suivre

     Afin de soutenir les investissements privés au Bénin, un certain nombre de mesures ont été prises. Il y a d’abord le Centre de promotion des investissements (CPI). Créé en 1998, ce centre est à la disposition des investisseurs pour les aider dans leurs démarches : assistance dans le cadre des modalités d’installation, d’identification de partenaires, des relations avec l’administration, et une mine de renseignements sur les créneaux porteurs.Un Guichet unique, appelé Centre de formalités des entreprises (CFE) a également été mis en place en 1997. Installé dans les locaux de la Chambre de commerce du Bénin (CCIB) il permet aux investisseurs d’accomplir en un même lieu, dans un délai minimum et à un coût réduit, les formalités liées à la création d’entreprises individuelles et sociétaires et d’établissements secondaires. Mais si, sur le papier, il faut à peine 10 jours pour créer une entreprise, dans les faits, les délais s’avèrent bien plus longs car ce Guichet unique n’est pas véritablement opérationnel...

                                             Précautions à prendre

Avant de se lancer dans l’aventure il est recommandé de bien se renseigner. Toute implantation suppose des études préalables. Pour se familiariser avec le marché local, rien de tel que des voyages de prospection. Il ne faut pas non plus hésiter à frapper aux portes des cabinets locaux de conseils à l’implantation, et même à sonner chez les « anciens », les entreprises déjà implantées. Ils peuvent être de très bon conseil.
Au moment de la création, il vaut mieux se tourner vers des spécialistes, avocats d’affaires et notaires reconnus, car s’il faut toujours prendre des précautions avant toute implantation, cette pratique est particulièrement valable ici. Et pour cause : l’environnement des affaires n’est pas assaini et les cas d’arnaques sont encore fréquents. « Les gens s’avancent beaucoup :  il arrive même qu’on vous promette de rencontrer le président de la République pour 100 000 francs CFA ,ironise un industriel, la meilleure chose à faire est de toujours s’adresser aux grosses structures. »

                                              Les structures juridiques

Pour ce qui est du statut juridique, plusieurs options sont possibles en fonction de l’activité envisagée: la société à responsabilité limitée (SARL), la société anonyme (SA), la société en nom collectif (SNC), la société en commandite
simple (SCS) et le groupement d’intérêt économique (GIE). A noter : le statut d’entreprise individuelle n’existe plus au Bénin.

                                              Fiscalité des entreprises

En plus des tarifs douaniers communs à l’ensemble des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), une série de taxes et de droits sur certains produits bien spécifiques est perçue. Il faut aussi et surtout s’acquitter de l’Impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Depuis 1996, il existe un barème établi en fonction du chiffre d’affaires annuel. Les
petites sociétés qui ne se retrouvent pas dans ce barème, payent la Taxe professionnelle unique (TPU) au taux de 13 %. A noter : depuis 1er janvier 2006,
les entreprises nouvelles ne sont plus soumises au paiement de l’acompte BIC sur le capital.

                                               Quelques organismes

- L’Agence de la francophonie: dans son programme « FFSPME » (Fonds francophone de soutien à la PME). Il finance les micro-entreprises à forte valeur
ajoutée locale, des secteurs identifiés comme prioritaires (bâtiment et construction, textile, agro-alimentaire...). L’agence peut aussi intervenir financièrement par l’intermédiaire du Fonds francophone de développement pour répondre aux activités productives des groupements associatifs professionnels et coopératifs.
- La Société financière internationale: (SFI), filiale de la Banque mondiale, finance des projets dans des secteurs très divers.
- L’Agence française de développement: (AFD) et sa filiale Proparco. Cet organisme dispose de nombreux produits financiers couvrant l’ensemble des étapes d’un projet, du financement de l’étude préalable à celui des
investissements (prêts à moyen et long terme pour les très petites entreprises).
- Fonds de préparation de projets privés: (F3P). Ce fonds est destiné à financer les études pour des projets de création, de développement et diversification ou de privatisation au profit d’entreprises de production ou de services, dans un cadre concurrentiel jugé utile au développement du pays.
- Le Fonds européen de développement: (FED) finance tout projet ou programme contribuant au développement économique, social ou culturel des pays de l’ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) dans le cadre de la Convention de Lomé.
- Le Centre pour le développement des entreprises: (CDE) est un intermédiaire. Il met en relation des entrepreneurs des pays ACP et des Etats membres de l’Union européenne apportant leur technologie et leur savoir-faire. Il joue également un rôle d’interface entre les entreprises partenaires et des organismes financiers susceptibles de financer des projets de développement.
- La Banque africaine de développement: (BAD). Institution
financière de développement régional, elle finance les investissements à long terme des entreprises publiques et privées. Ces investissements peuvent être couverts par des lignes de crédit extérieur.

1 commentaire:

  1. L'entreprenariat est un bien vecteur de développement pour nos pétits Etat Africain. Il faut encourager les jeunes dans ce sens.

    RépondreSupprimer